> Auteur > Auguste Lecoeur

Auguste Lecoeur

Biographie : Auguste Lecteur est né le 4 septembre 1911 à Lille, fils, petit-fils, arrière-petit-fils de mineurs. Le jour même de ses treize ans, le 4 septembre 1924, il descend à son tour à la fosse 4 de la Compagnie des mines de Bruay. Il quitte le bassin minier pour aller travailler à Paris. Avec un ouvrier de son usine — la S.E.V., à la porte de Versailles — il participe à la manifestation du boulevard de Strasbourg organisée à la suite de l'exécution de Sacco et Vanzetti (1927) et donne le lendemain son adhésion au P.C.F. C'est à la C.G.T.U., donc à l'activité syndicale qu'il se consacre. De retour dans le Pas-de-Calais après son service militaire, il travaille aux Laminoirs de Lens. Secrétaire du syndicat des métaux du département, il participe à l'élaboration des conventions collectives et représente son organisation syndicale au Congrès d'Unification des Fédérations de la Métallurgie, salle de la Mutualité, à Paris.
Avec le Front populaire, il prend des responsabilités dans le Parti. Lorsque éclate la guerre d'Espagne, il rejoint les Brigades internationales. Il commande l'un des bataillons de la XIVe Brigade (le bataillon Henri Vuillemin) lorsque Maurice Thorez le fait rentrer en France, pour diriger la Fédération communiste du Pas-de-Calais, dont le secrétaire, Félix Cadras, venait d'être « muté » à Paris en prévision de son accession au Secrétariat national, en remplace-ment de Marcel Gitton.
Mobilisé sur la ligne Maginot en 1939, Auguste Lecœur est fait prisonnier lors de l'offensive allemande. Quelques jours après, il s'évade, reprend le contact à Paris avec la Direction nationale avant de rentrer dans le Pas-de-Calais. Il est de ceux qui n'attendent pas l'entrée en guerre de la Russie pour participer à la Résistance et organiser l'action contre l'occupant. C'est ainsi qu'il prépare et dirige la grande grève des 100 000 mineurs du Nord et du Pas-de-Calais du 27 mai au 10 juin 1941. Avec l'agression allemande contre l'U.R.S.S., le 22 juin 1941, le P.C.F., en tant que Parti, entre dans la Résistance. Des responsabilités régionales sont alors confiées à Auguste Lecœur, et en mai 1942, il est coopté à la Direction nationale, auprès de Duclos, Frachon et Tillon. Il y demeurera jusqu'à la Libération. De retour dans le Pas-de-Calais, il sera élu en 1945 maire de Lens, député et membre des gouvernements Bidault et Gouin en qualité de sous-secrétaire d'Etat à la production charbonnière.' A ce poste, il rédigera et fera approuver le Statut du Mineur.
De 1945 à 1950, il devient officiellement membre du Comité central, du Bureau politique et Secrétaire du Parti à l'Organisation. En 1954, il est, selon la version du P.C.. et des journalistes, « exclu du Parti». Auguste Lecœur, qui avait démissionné de ses fonctions, refuse commission d'enquête et procès. Il est exclu pour une année. Il répond par la publication de l'Autocritique attendue, dont le tirage atteint 200 000 exemplaires. L'exclusion est alors prononcée à titre définitif.
En 1956, après avoir rassemblé un certain nombre d'anciens militants du P.C., Auguste Lecœur fonde avec eux le mensuel « La Na-:ion socialiste », Cahiers du Communisme démocratique et national, qu'il dirigera pendant vingt-deux ans. Entre-temps, en 1968, il fonde avec Georges Donnez, député-maire de Saint-Amand-les-Eaux, le mouvement Socialisme et Liberté et devient, en 1970, le Secrétaire général du Parti de la Démocratie socialiste, né de l'initiative d'Emile Muller, député-maire de Mulhouse.
En 1972, la perspective des alliances électorales, pour les législatives de 1973, entraîne les élus de Socialisme et Liberté et du Parti de la Démocratie socialiste, vers la majorité gouvernementale. Auguste Lecœur condamna cette orientation et il est aujourd'hui membre de la Fédération des Socialistes démocrates, opposés à la majorité gouvernementale et au programme commun.

Source : Le Livre de Poche

2 livres référencés

Retour sur les informations de l'auteur


2 livres parus en format poche écrits par Auguste Lecoeur