Résumé :
Au café des fous à Tolède, l'auteur rencontre d'étranges personnages, les uns plus extravagants que les autres. Voici Fulano, " l'homme le moins important du monde ", Lunarito avec son inoubliable grain de beauté, la troublante soeur Carmela, l'indolent séducteur Gaston Bejerano, la veuve nécrophile dona Micaela, le patron de la police don Benito et son beau-frère don Gil qui sera la victime de sa propre invention sans oublier le Mandarin noir, un géant au passé romantique et fabuleux.
Tous ces personnages opèrent un va-et-vient constant entre fiction et réalité. Tantôt, ils sont des êtres réels pour qui le roman est une hallucination, tantôt ils sont des personnages de ce même roman pour qui la réalité est un rêve incompréhensible. Passant constamment d'un monde à l'autre, jouant sur l'idée de la double identité - le moi est moi mais aussi un autre - Felipe Alfau va même jusqu'à se situer comme personnage de son livre. Le Café des fous apparaît, certes, comme une préfiguration de l'oeuvre d'Italo Calvino; mais il précède aussi celles de Julio Cortàzar et de l'Uruguayen Felisberto Hernandez, pour qui le véritable monde des hommes n'était pas toujours celui des réalités.
Source : Points