Résumé :
Ce Tour du doigt est aussi le tour de la vie de Jules Vendange, descendu de sa montagne auvergnate en 1913 avec son parapluie et sa casquette à oreilles pour devenir élève-maître à l'Ecole normale d'instituteurs. On lui inculque la rude et souvent bouffonne pédagogie du temps, écourtée par la guerre, et qu'il doit appliquer encore enfant à des enfants plus jeunes que lui. Mobilisé à son tour, il assiste et participe aux mutineries de 1917.
En 1919, mutilé, il retourne avec les survivants de sa promotion achever ses études afin d'obtenir le sacro-saint Béhesse (Brevet Supérieur) dans une Ecole normale qui n'a rien appris et rien oublié. A ces hommes à peine sortis de la boue des tranchées sont appliqués les règlements étriqués, les brimades ridicules, les sanctions humiliantes qui servaient à préparer les futurs « hussards de la République ». Alors, une révolution canularesque éclate dans l'établissement et déborde sur la ville, jusqu'à l'expulsion des rebelles, dispersés dans les campagnes. L'Administration aura sa revanche...
Jules Vendange doit mener la carrière ingrate d'instituteur sans Béhesse. A ses difficultés professionnelles, s'ajoutent ses problèmes d'homme diminué, mal inséré dans la vie normale : il est celui qui fait tchonc-tchonc-tchonc en marchant, et que les femmes évitent. Sur ce chemin difficile, il trouvera une jeune veuve et son fils. Cette rencontre transformera son existence et lui fera enfin découvrir l'amour et la joie de la paternité.
Un livre tendre, drôle, émouvant, par l'auteur de Une pomme oubliée, le Tilleul du soir, le Volet, coloquintes
Source : Pocket