Rencontré au salon "Noir sur la ville"
à Lamballe -le même jour de ma rencontre avec Francis
Mizio - Jean-François Coatmeur et moi avons échangé
quelques mots, juste le temps de lui présenter mon projet
en lui demandant une interview. Avec son accord favorable et un
numéro de téléphone, voici cette entretien,
quelques semaines plus tard, sur son roman "La porte de
l'enfer" édité au Livre de Poche.
Pourquoi avoir choisi une femme,
héroïne du roman et que vous faites parler à la premier personne
du singulier ?
Jean-François Coatmeur : Génia est l'un des
personnages principaux du roman, à côté de Valois, Kergloff...
Sa riche sensibilité est, un atout majeur pour le récit, et
c'est l'emploi de la lère personne qui m'a paru le mieux convenir
à une analyse poussée de son âme torturée.Je rappelle qu'à
plusieurs reprises déjà j'ai osé m'immerger dans les abysses
du coeur fémininexpérience difficile et passionnante. (cf.
par exemple l'Aude de "La nuit rouge" et la Patricia
de " Narcose".)
Il semble qu'il y ait beaucoup de vous en Valois ?
J.-F. C. : Oui et d'abord parce qu'il est comme moi
écrivain et qu'il exprime des points de vue qui me sont personnels,
ma conception, entre autres, du roman policier et de ses avatars.
Mais je suis aussi présent dans Génia, dans Steinert, même
dans Kergloff
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La
porte de l'enfer -
Le Livre de Poche n°17097
347 Pages - 2000
ISBN : 2253170976
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Kergloff, pour les non initiés
et les autres, existe-t-il vraiment tel que vous le décrivez ?
J.-F. C. : Si vous parlez de l'homme, il est surtout pour
moi l'incarnation du mal. Si vous faites allusion au manoir, c'est
un lieu de pure imagination, inséré dans un décor authentique.
En analysant, après avoir lu le livre, il m'a semblé que globalement,
même si l'énigme est très présente, vous accordiez plus d'importance
au comportement et aux états d'âmes des personnages qu'à l'énigme
en elle-même.
J.-F. C. : Sans doute. Dans cet ouvrage, comme dans les autres,
les personnages sont prioritaires. Je traite rarement l'énigme pour
l'énigme.
On ne connaît qu'à la fin les agissements du comte de Kergloff
mais j'ai été, pas déçu, mais insatisfait, comme un goût d'insuffisant
devant l'énigme de Kergloff. J'aurais aimé plus de mystique, de
détails, d'explications en fait.
J.-F. C. : J'enregistre votre sentiment. Je croyais avoir
suffisamment élucidé le mystère, dans les limites toutefois, que
je m'impose, de la rigueur dramatique. Je déteste les interminables
explications finales, qui sont les parties mortes d'un roman policier.
Exemple, les cinquante dernières pages du livre " Les rivières pourpres
" de J.C. Grangé.
Pourquoi faire mourir un enfant ? Est-ce pour choquer ?
J.-F. C. : Pour choquer, quelle idée ! Mais des enfants,
hélas, meurent aussi chaque jour. L'enfant est la victime innocente
par excellence, et, après mon maître Thomas Narcejac, je conçois
le suspense avant tout comme le roman de la victime.
Y'a-t-il un message dans votre livre concernant le sectes ?
J.-F. C. : Il s'agit ici d'une secte très particulière, réunissant
quelques viveurs fortunés. Si "message" il y a, il est toujours
le même (cf. par ex. mon livre "La Bavure") : l'argent
est corrupteur.
Vous avez fait passer Kergloff comme quelqu'un qui sait se maîtriser
et sait manipuler. Vous semblez vous rattachez à une description
populaire des " gourous " de secte. Est-ce exprès ?
J.-F. C. : Dans les sectes il y a les gourous et les gogos.
Kergloff utilise à son profit les appétits jouisseurs de quelques
nantis dépravés.
Pour la conception de ce livre, vous avez dû pal mal bouger dans
votre département pour décrire aussi bien Morlaix et ses environs
!
J.-F. C. : Comme pour mes autres livres, oui, j'ai effectué
avec sérieux repérages et études de milieux. Morlaix et le Yeun
Elez m'étaient assez familiers ? j'ai affiné mes connaissances.
Pour terminer, votre livre m'a donné envie
d'aller découvrir les coins de Bretagne que vous décrivez si bien
dans votre livre !
J.-F. C. : Merci, c'est pour l'auteur la plus belle des récompenses...
Quelles vont être vos prochaines parutions
au format poche dans le courant de l'année ?
J.-F. C. : En avril, réédition de " Ballet Noir" au "Livre
de Pôc'he". En mars, sans doute, reparution à Liv'Editions" de "J'ai
tué une ombre sorti précédemment chez "Denoël".
Merci de votre disponibilité et bonne
continuation.
J.-F. C. : Je vous en prie
Benjamin DUQUENNE
Bibliographie en poche :
Aliéna - Denoël, Crime-Club
Baby-foot - Denoël, Crime-Club
Chantage sur une ombre - Champs Elysées, Le Masque
Des croix sur la mer - Pocket
Des feux sous la cendre - Le Livre de Poche
J'ai tué une ombre - Denoël, Crime-Club
La danse des masques - Le Livre de Poche
La
nuit rouge - Le Livre de Poche
La voix dans Rama - Denoël, Crime-Club
Le squale - Denoël, Crime-Club
Nocturne pour mourir - Denoël, Crime-Club ; Basterg, les polars
régionaux
Yesterday - Le Livre de Poche
Bibliographie Hors poche :
La
bavure - Albin Michel
Nocturne
pour mourir - Basterg, les polars régionaux
Escales
à Brest - Terre de Brume
Ballet
noir - Albin Michel
Des
feux sous la cendre - Albin Michel
Sirènes
de minuit - Denoël
Des
croix sur la mer - Albin Michel
Narcose
- Albin Michel
Yesterday
- Albin Michel
La
nuit rouge - Albin Michel
Le
mascaret - Denoël
On
l'appelait Johnny - Denoël
Morte
fontaine - Denoël
Escroquemort
- Denoël
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