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Jean-Pierre Giraudoux

Biographie : Jean-Pierre Giraudoux est né à Paris, rue Dareau, peu après la première guerre mondiale. Après des études secondaires, à l'Ecole alsacienne, au lycée Henri-IV et au lycée français de Londres, il a été pendant un an étudiant en philosophie et en allemand à New College, Oxford. Quelques mois avant la guerre de 1939, il séjourne à Berlin. Au début du conflit, il fonde le Centre danubien dont le but était d'unir les forces encore libres d'Autriche, de Hongrie et de Tchécoslovaquie, face à la menace germano-russe. Mobilisé en juin 1940, il quitte la France, rallie le général de Gaulle et les Forces Navales Françaises Libres. Affecté dans le Pacifique puis dans l'Atlantique sud, il devient, au début de 1945, enseigne de vaisseau et aide de camp au cabinet du général de Gaulle. Elu dans l'Allier membre de l'Assemblée nationale constituante, il est en 1945 l'un des deux plus jeunes députés de France. Après le départ du premier président du Gouvernement provisoire, en janvier 1946, sa fidélité lui vaut d'être battu aux élections de novembre de la même année. Alors et alors seulement il se consacre à l'écriture.
En 1965, Un Prince (tragédie) marque sa rupture avec de Gaulle dont, condamnant la forme plutôt que le fond de sa politique algérienne, il sera un farouche adversaire que la mort apaisera. Conseiller de Pierre Messmer pour les affaires concernant les îles de la France d'outre-mer d'hier et d'aujourd'hui, Jean-Pierre Giraudoux, en 1973, a puissamment et romantiquement contribué, contre « le conformisme historique », à ce que le territoire de Mayotte demeure terre française, ce qu'il considère comme son principal titre de gloire. Spécialiste des problèmes d'urbanisme, son action dans ce domaine a été peu décisive mais il a restauré plusieurs maisons d'importance historique.
En 1979, il a réalisé le voeu d'Alphonse Allais et, fondant l'agreste Théâtre des Jean et des Pierre au château de Mercastel, non loin de Forges-les-Eaux, il a solidement établi la ville à la campagne. Bien qu'homme de méditation, il parle sept langues : l'anglais, l'allemand, l'italien, l'espagnol, le russe, le portugais et le français.
Fondateur du prix Médicis, Jean-Pierre Giraudoux n'a cependant pas pour « vice impuni la lecture ».
Avec Le Fils, Jean-Pierre Giraudoux nous donne le livre qu'on était le plus fondé à attendre de lui. Il n'en paraîtra pas moins inattendu, le non-conformisme de l'auteur, le plaisir qu'il éprouve à faire la nique aux autres et à lui-même, s'y manifestant aussi librement que jamais, en dépit de la gravité incontestable du propos.
Jean-Pierre Giraudoux nous brosse son autoportrait comme vu dans un miroir à trois faces. Il se considère d'abord à travers le grand écrivain dont il est le fils, ce qui nous vaut d'importantes évocations dans lesquelles Jean Giraudoux, à la fois si clair et si secret, nous apparaît pour la première fois dans sa juste lumière. Puis dans ses rapports avec Charles de Gaulle, dont Jean-Pierre Giraudoux fut un disciple de la première heure : c'est alors l'histoire d'un enthousiasme, suivi d'une déception totale, où l'on voit le jeune officier de marine de la Résistance, le député de la Libération et l'écrivain chaleureux d'Un Roi, devenir, adversaire passionné et peut-être lucide, le dramaturge satirique et meurtri d'Un Prince. Enfin Jean-Pierre Giraudoux se raconte à son fils, prétexte aux aveux sur lui-même les plus vrais, parfois les plus nus.
Tout au long de l'action, certains chapitres, vivement dialogués, qui viennent comme en contrepoint, nous dépeignent avec sévérité et avec truculence un Paris qui atteint presque au mythe.
Source : Le Livre de Poche

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