Résumé : «Aux grenouilles de la modernité qui n'en finissent pas de se faire aussi grosses que le bÅ“uf, aux éléphants poétiques gambadant dans la forêt de l'Être, Supervielle répond par la fable, et prête aux dieux, aux bêtes et aux arbres sa parole ou son silence. Il faut, cela va de soi, mettre Dieu au singulier. Même s'il arrive à Vénus, au corps "plein de lignes", de faire une brèche dans ce monothéisme poétique, le pluriel nous entraînerait dans un réseau par trop archaïque. Un seul Dieu, donc, paré d'une majuscule, en qui l'on reconnaîtra un cousin éloigné de celui de la Genèse, respectant grosso modo la chronologie biblique. "Si je crois en Dieu, ce n'est qu'en poésie", disait Supervielle à Nadal. Prenons au pied de la lettre cette déclaration, non pour sa portée religieuse ou métaphysique, qui n'est pas notre affaire, mais pour sa portée poétique. Dieu est ici ce que les rhétoriciens appelleraient une fiction.» Jean Gaudon. Source : Gallimard
N° de Collection : 219
Collection : Poésie
Edité par Gallimard
Paru dans cette collection en 1987
ISBN : 9782070324415
EAN : 9782070324415
Genre : Poésie
Prix éditeur : 12.10 €
288 pages
Prix reçu pour ce livre
Numéro avant/après
218 | Géorgiques | Virgile 217 | La nuit remue | Henri Michaux 217 | La nuit remue | Henri Michaux 216 | Anthologie de la poésie française du XVIIe siècle | Collectif 215 | Ecce Homo | Georges Ribemont-Dessaignes 219
220 | Les rois mages / L'étape dans la clairière / pour une plus haute flamme par le défi | André Frénaud 221 | Amen / Récitatif / La tourne | Jacques Réda 222 | Retouches | Daniel Boulanger 223 | Un jour après la vie / Maître objet | Alain Bosquet 224 | Connaissance par les gouffres | Henri Michaux |