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 Collection Le Club de la Femme > Le maître de maison
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Le maître de maison

François Nourissier

Résumé : Un homme et une femme, en automne, parcourent les routes du Midi à la recherche d'une maison. Ils en choisissent une, l'achètent. la restaurent, s'y installent. Voilà bien l'aventure la plus raisonnable. D'où vient alors qu'ils la mènent dans cette fièvre, ces incertitudes.' Autour d'eux - le village, les gens - on observe ces nouveaux venus. On se pose sur eux des questions. D'autant plus de questions que leur vie ne ressemble pas à l'idée qu'on s'en fait. Trop nocturne, peut-être ? Ou bien quelque angoisse qui sourd d'eux comme une sueur sur le visage des citadins qu'indispose la chaleur de ces pays... Un voisin parle d'eux. Agacé parfois, ou fasciné, ou dérouté, il donne forme aux chuchotements, aux racontars qui se colportent. Sa propre vie, bientôt, lui remonte aux lèvres. Les usages de parole et de liberté qu'il découvre, trop étrangers aux siens, lui tournent la tête, comme la lui font tourner ces verres d'alcool qu'on lui offre au Lossan en trop grande abondance. Entre le moment où les étrangers sont arrivés au village, sous la pluie, pour la première fois, et le drame confus où paraît se dissoudre leur histoire, une année s'écoule. Les quatre saisons des efforts vains, des travaux, des peurs, des mauvais rêves. Arracher une maison à son passé, à sa vermine, tirer de la ruine et de la léthargie ce qui aurait tellement tendance à s'y enfoncer : il y faudrait une force et une lucidité que ne paraît pas posséder le maître de maison. Loin de là. On habite une maison comme on habite sa vie, mais celui qui n'a pas appris à vivre, comment saurait-il aménager les lieux qui se refusent à lui ? Une maison n'est pas un abri où fuir les combats, mais un champ clos où les livrer, vaille que vaille. On peut toujours essayer de rassembler en été, autour de la table familiale ou au jardin, des enfants, des amis, un chien, afin d'en composer un tableau rassurant, les couleurs virent vite, tournent comme si quelque poison entrait dans leur fabrication. Ce poison est déposé en chacun de nous, en dose plus ou moins forte. Il arrive qu'une épreuve en aggrave soudain la fermentation, en libère le déferlement. On se bat, on ruse, on fuit, on use de contrepoisons et de drogues, on use de mots, on use de rêves : peine perdue. L'accident est inéluctablement au bout du chemin, comme l'ivresse au bout de l'alcool, l'écroulement au bout des maisons. Source : Le Livre de Poche, LGF

Collection : Le Club de la Femme

Edité par Rombaldi

Paru dans cette collection en 1972

Genre : Roman

Toujours édité

252 pages