Résumé : Des premiers temps de sa mobilisation en 1940 aux derniers jours de son incarcération en 1944, Raymond Guérin s’applique à tenir un volumineux journal. Neuf ans plus tard, en 1953, Les Poulpes paraît : noire giclée d’encre sur une conscience française promptement reblanchie. Le stalag tourne à la caque fétide où marinent des grimaces d’hommes réduits à leurs sobriquets, rivés à leurs besoins. On fait mine de rien. Conçue pour être retravaillée, la première partie de ce journal est restée inédite. La voici, concentrée en ses plus noirs extraits. Ces « crayonnés au bivouac » dressent la carte du Tendre de la déculottée militaire et du déshonneur national. Le lecteur randonne entre Kerling, Elzange, Valleroy : petits patelins de l’Est pris dans l’étau franco-allemand comme entre botte et pavé. Les troupiers déconfits maraudent comme des reîtres, s’empiffrent en flânant et finissent, gibier débusqué, sous le doigt pointé des stukas. Et Guérin est là, qui note tout, avec des pudeurs d’enfant outré, réticent et humilié. Plus de cinquante ans après, sans toilette de style ni polissage, revoici le mai, le triste mai 40 : le temps de la sottise et du soudard roi. Nouvelle édition 2003. – Avant-propos de Bruno Curatolo. Source : Le Dilettante
Collection : Romans
Edité par Le Dilettante
Paru dans cette collection en 1988
ISBN : 2842630718
EAN : 9782842630713
Genre : Récit
Prix éditeur : 13.00 €
128 pages
Prix reçu pour ce livre
Numéro avant/après