Résumé : Marie-Aimée de Jésus (1839-1874) est l’une des grandes figures du Carmel, la grande aînée de Thérèse de Lisieux. Normande comme elle, comme elle mourra très jeune, à 35 ans, quelques mois après la naissance de la petite Thérèse. Édith Stein nous la décrit : « Un doux visage, pur et spirituel comme celui d’un ange, de grands yeux au regard doux et profond, des yeux qui en savent long sur le monde surnaturel comme s’il était leur patrie naturelle, telle est Dorothée Quoniam, qui reçut au Carmel le nom de Marie-Aimée de Jésus. » Et elle nous invite instamment à livre son œuvre : « ‘‘Une simple page du grand livre de la Miséricorde de Dieu’’ : c’est ainsi que sœur Marie-Aimée appelait sa vie. Dans son déroulement extérieur cette vie est toute simple, mais d’une richesse intérieure qui ne peut être qu’ébauchée dans une petite esquisse biographique. Celui qui désire en apprendre davantage devra se reporter à ses propres écrits. » Mais comment aborder ces écrits, sachant que les textes qu’Édith Stein place le plus haut n’ont jamais été publiés autrement que dans de minuscules plaquettes pour l’usage du Carmel ? Le présent petit livre, élaboré en collaboration avec le Carmel de Créteil, permet tout à la fois de découvrir une grande figure du Carmel et des textes d’une exceptionnelle qualité spirituelle. Écoutons encore Édith Stein nous parler de Marie-Aimée : « Une sœur la vit une fois pendant le temps du silence de midi se tenant debout dans sa cellule, la porte ouverte, et semblant écouter avec attention. Elle lui demanda plus tard ce qu’elle faisait ainsi. Dorothée répondit qu’elle avait écouté le silence. Elle mit par écrit pour cette sœur ce que le silence lui avait révélé. C’est ainsi qu’un petit écrit d’une admirable profondeur sur les Douze Degrés du silence vit le jour. » Nous avons eu la chance de retrouver le texte de ces Douze degrés du silence, qui constituent la première partie du présent ouvrage. Citons-en un court passage qui concerne le Onzième Degré du silence : Silence avec soi-même. « Ne pas se parler intérieurement, ne pas s’écouter, ne pas se plaindre, ni se consoler. En un mot, se taire avec soi-même, s’oublier soi-même, se laisser seule, toute seule avec Dieu ; se fuir, se séparer de soi-même. Voilà le silence le plus difficile, et néanmoins essentiel pour s’unir à Dieu aussi parfaitement que le peut une pauvre créature, qui, avec la grâce, parvient souvent jusque-là, mais s’arrête à ce degré, ne le comprenant pas, et le pratiquant moins encore. C’est le silence du néant. Il est plus héroïque que le silence de la mort. » Suivent trois autres textes également admirables : À l’école de l’Amour, La Vierge féconde, Sur l’union divine et la transformation de l’âme en Dieu (retraite de 1871 d’après la Montée du Carmel de saint Jean de la Croix). Le recueil se termine par un émouvant poème de Marie-Aimée de Jésus, la Vie cachée en Dieu. Source : Arfuyen
N° de Collection : 39
Collection : Les carnets spirituels
Edité par Arfuyen
Paru dans cette collection en Juillet 2005
ISBN : 2845900678
EAN : 9782845900677
Genre : Spiritualité
Prix éditeur : 16.00 €
160 pages
Prix reçu pour ce livre
Numéro avant/après
38 | Vide et plénitude | Yves Raguin 37 | Un néant capable de Dieu | Pierre De Bérulle 36 | Je te veux auprès de moi | Marie De la Trinité 35 | Tu ne mourras pas | Gabriel Marcel 34 | Grains de blé Tome II | Hans Urs Von Balthasar 39
40 | Traité sur l'oraison spirituelle | Johannes (Maître) Eckhart 41 | Le Christ essénien | Stéphane Ruspoli 42 | Ecrits sur la vie intérieure | Jeanne-Marie Guyon 43 | Entretiens familiers avec Dieu | Anonyme 44 | Sur l'humilité | Johannes (Maître) Eckhart |