Chaminadour

Marcel Jouhandeau

Résumé : Trop petite pour mériter le nom de ville, trop grande pour s'appeler bourg, mais assez riche pour compter plus de bourgeois que de manants, voici Chaminadour, modèle de cité provinciale.
Elle a forge, théâtre et cafés. Elle a' aussi ses couvents, peuplés de nonnes que la séparation de l'Église et de l'État rend au siècle, sans que le siècle sache bien qu'en faire, comme en témoigne l'exemple de la sueur Ildefonse.
Toutes ces merveilles immobilières ne sont pourtant que les moindres attraits de Chaminadour. Avec la délectation du diable boîteux, Marcel Jouhandeau s'amuse à soulever les toits pour surprendre les habitants dans leurs plus secrètes occupations. C'est d'abord ce qu'il y a en eux d'humain " trop humain » qui excite sa verve. Alors s'ensuit une série de tableautins que n'auraient pas reniés les peintres des kermesses flamandes. Mais 1e trait ne tarde pas à s'aiguiser, à devenir plus cruel dans sa façon de saisir la vérité des êtres. C'est alors qu'affleure l'inhumain. Inoubliables sont les silhouettes esquissées dans ces vignettes, celles de. Clodomir, d'Héliodore, d'Euphémie dont peut s'enorgueillit - ou se moquer - la célèbre Chaminadour.

Source : Le Livre de Poche