Résumé :
Virginia Woolf, c'est, au lendemain de la première guerre mondiale, le renouveau du roman sous une forme plus accessible que chez James Joyce ; c'est aussi le féminisme, revendication qui porte moins sur les lois que sur les attitudes mentales et sociales, revendication de l'équilibre entre la sensibilité, l'instinct et l'intelligence rationnelle, en fin de compte plaidoyer pour l'androgynie dont l'unisexe est la forme contemporaine la plus voyante. Et Bloomsbury, le cercle d'amis dominé par la figure de Virginia Woolf, c'est pour les uns le foyer de la lutte contre le victorianisme et les valeurs traditionnelles dépassées, pour d'autres le refuge d'un esthétisme attardé en marge de l'histoire. En fait, Virginia Woolf et Bloomsbury, ensemble, sont la résistance au fascisme et à la guerre, et, en cette période dramatique, témoignent ensemble de l'humanisme de toujours.
Explorer cette complexité si actuelle est la tâche poursuivie lors du colloque qui s'est tenu au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle, du 20 au 30 août 1974, et dont les travaux sont présentés dans ce volume.
Source : 10-18