Résumé :
Dantzig en temps de guerre; la guerre est encore loin, mais elle empoisonne les brumes de la Vistule et de la Baltique. Un lycée dans le faubourg. Une classe y vieillit; par des conférences patriotiques, on la prépare à un appel anticipé sous les drapeaux. Routine, ennui, attente.
Mais en dehors du monde officiel: la classe s'est constitué un univers à elle. Au centre l'épave à demi-submergée d'un dragueur de mines polonais sabordé dans la baie. Sur cette épave où chacun plonge au risque de sa vie, un héros surgit : le grand Mahlke, cartilage thyroïde saillant, tignasse rousse. corps anguleux; dévot outré de la Sainte Vierge: rêve d'obtenir la Croix de fer; l'obtient comme « casseur de blindés » par l'intercession de sa sainte patronne; découvre, quand il a reçu la décoration suprême, l'inanité de toutes choses; disparaît où il avait surgi, dans l'épave de son dragueur de mines. Telle est la « souris ».
Le « chat », c'est le narrateur dans l'ombre du héros; un narrateur que poursuivent une incertitude et un remords : a-t-il successivement admiré, aimé, haï, envié, copié, méprisé le grand Mahlke, l'a-t-il pour finir envoyé à la mort, le jour où il reconnut que son héros n'était plus admirable ?
Comme dans Le Tambour, l'art littéraire est ici une victoire symbolique de la vitalité sur le désespoir et, à ce titre, réveille et tonifie.
Source : Le Livre de Poche, LGF
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"Le chat et la souris" est paru dans les collections suivantes : | |
Le Livre de Poche
n°3342 |
Librairie Générale Française 1ère édition en 1972 Traduit par Jean Amsler |
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