Résumé :
Personne n'était au fond plus russe que Tourgueniev même s'il a passé une grande partie de sa vie en France. Il l'était par cette tristesse, ce sentiment de l'inquiétude, cette impuissance à vouloir, ces grands élans suivis de rechute qui sont partie si intégrante du caractère russe, et qu'on retrouve chez tous ses personnages. Peut-être au point le plus exacerbé de ce journal d'un homme de trop, admirable texte sur la brièveté et l'inutilité de toute vie. " Ce qui est terrible, c'est qu'il n'y a rien de terrible, ni une idée, ni une chose, ni rien ":.. Ce sentiment d'échec permanent, voulu, Tourguenieff ne l'a jamais mieux exprimé qu'ici.
Trois rencontres, souvenirs de chasse et de voyage est un texte auquel Tourguenieff tenait très particulièrement et qu'il a traduit lui-même en français. Tout son amour passionné de la nature et de la terre russes y est comme concentré en d'admirables pages qui racontent l'ébauche de ce qui aurait pu être une idylle et qui - faut-il le dire - ne le sera pas.
Ivan Tourguenieff est né à Orel en 1818. Il a passé la plus grande partie de sa vie en France où il était, pour le Tout-Paris littéraire "le grand écrivain russe ", ami de Flaubert et des Goncourt, très admiré par Maupassant, George Sand et Henry James. Parmi ses oeuvres, citons, Premier amour, Les carnets d'un chasseur, L'abandonnée (Stock), Terres vierges (Stock), et Dimitri Roudine (Stock). Il est mort à Bougival en 1883.
Source : Stock