Résumé :
« Ce monde de la distance n'est aucunement celui de l'isole-ment, mais de l'identité buissonnante, du Même au point de sa bifurcation, ou dans la courbe de son retour... Ce milieu, bien sûr, fait penser au miroir — au miroir qui donne aux choses un espace hors d'elles et transplanté, qui multiplie les identités et mêle les différences en un lieu impalpable que nul ne peut dénouer. Rappelez-vous justement la définition du Parc, ce " composé de lieux très beaux et très pittoresques " : chacun a été prélevé dans un paysage différent, décalé hors de son lieu natal, transporté lui-même ou presque lui-même en cette disposition où " tout paraît naturel excepté l'assemblage ". Parc, miroir des volumes incompatibles. Miroir, parc subtil où les arbres distants s'entrecroisent. Sous ces deux figures provisoires, c'est un espace difficile (malgré sa légèreté), régulier (sous son illégalité d'apparence) qui est en train de s'ouvrir. Mais quel est-il, s'il n'est tout à fait ni de reflet ni de rêve, ni d'imitation ni de songerie ? De fiction, dirait Sollers... » (Michel Foucault, 1963.)
Source : Points, Seuil
Il n'y a actuellement aucune note