Résumé :
Quand Jean Noverraz a quitté la Suisse, son pays natal, pour entrer dans une abbaye bénédictine de Belgique, était-ce par vocation comme il l'a cru ou parce que la splendeur des rites faisait vibrer sa sensibilité et qu'il trouvait en Dieu le substitut de ce père qu'il ne connaît pas et dont il ressent toujours cruellement l'absence ? A vingt-deux ans, Jean ne s'habitue pas à sa naissance irrégulière.
Le supérieur du monastère ne s'y est pas trompé, mais il ne le renvoie pas dans le siècle les mains vides : il lui procure un poste de précepteur chez son frère, le comte de Moressée, au château de Soye, dans les Ardennes belges. Son élève, Christian, a onze ans.
Ce préceptorat lui est une occasion de gagner sa vie, de s'affirmer, de se former, mais Jean est un rêveur amoureux de ses rêves, orgueilleux jusqu'à l'intolérance, susceptible comme un enfant qu'il est encore au fond. Et c'est avec une impudeur naïve, presque enfantine, qu'il raconte son séjour dans ce monde de gens riches et bien élevés parmi lesquels il ne sait pas s'intégrer, cabré d'avance, encore pris dans la gangue de ses fantasmes, maladroit, ingénu, troublé par les premiers élans du corps et du coeur.
Tel est le thème de ce roman qui a obtenu en 1974 le prix Renaudot.
Source : Le Livre de Poche
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