Résumé :
Ils se trouvaient dans une des rues les plus riches et les plus paisibles de la ville. De grands jardins la bordaient. Tout ici respirait le calme. Ceux qui habitaient là ignoraient sans doute ce qui se passait près du fleuve. Pas un cosaque ne fût venu troubler leur repos ; peut-être contemplaient-ils la confusion et l'horreur du Ghetto comme au théâtre, avec un petit frisson superficiel qui saisit le spectateur d'un drame, mais qui s'apaise aussitôt dans un confortable sentiment de sécurité : « A moi, cela n'arrivera jamais. Jamais. » Heureux, trois fois heureux ! Et, pourtant, ils étaient juifs comme elle ? Ada les imaginait semblables aux anges qui se penchent sur les balcons du ciel et regardent avec indifférence la pauvre terre.
Source : Albin Michel
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