Résumé :
L'Élysée est à l'ambition ce que le suicide est à la philosophie : le rêve ultime.
Mais ne vous y trompez pas, les agitations de surface, les conduites de jeunes loups, ça ne lui ressemble guère : malgré son nom, Sébastien Vauban préfère l'incognito, les discrètes manigances, les longues fiançailles et les tangos sournois quand sonne le couvre-feu. Pour certains, ce sont les timbres-poste ou bien les garçonnets ; lui, son vice, c'est la stratégie. Il n'est pas né au hasard, il a choisi son époque : les collèges d'avant-guerre, les délices de l'Exode, te 18 juin 40. Parce que le 18 juin, quoi qu'on en dise, est l'anniversaire de Waterloo et que cette nuit-là, à Brighton, les jeunes Anglaises oublient d'être farouches.
C'est, aux accents de Duke Ellington, l'histoire désinvolte et politique des allées couvertes du Pouvoir, des chemins qui mènent à la Présidence ceux qui savent attendre et lire entre les lignes les doux conseils de saint Ignace.
Source : Seuil