Résumé :
Se réveillant trempé; Gohar se demande si le Nil, pris d'une crue subite, n'a pas submergé la ville. Les clameurs qui filtrent en même temps que l'eau par la porte voisine le rassurent et l'horrifient tout ensemble, car ce sont les lamentations rituelles des 'funérailles et l'inondation provient donc des ablutions d'un mort. Levé avant son heure, éprouvé par le manque de drogue, Gohar fuit son logis et cherche dans les ruelles du Caire son ami Yéghen qui le fournit en hachisch.
Dans son désir d'avoir l'argent nécessaire à l'achat de ce viatique, il étrangle la jeune Arnaba pour lui voler des bracelets que, dégrisé par son geste, il reconnaît sans valeur et abandonne pour repartir en quête de Yéghen.
Le crime semble ainsi dépourvu de mobile, les suspects n'ont apparemment rien qui pèse sur leur conscience : autant de causes d'irritation pour l'officier de police Nour El Dine qui envie cette joie de vivre chez de pareils gueux. Dans le contraste entre l'un et les autres réside le charme de ce roman qui déchiffre le caractère des habitants du quartier indigène du Caire avec une vérité impressionnante et un humour tout oriental.
Source : Le Livre de Poche, LGF