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" ATTENTION AU BARRACUDA
" de Michel Lebrun (1963, Un Mystère 666).
Un gros poisson exotique et dangereux ? Non, un requin
des affaires se croit irrésistible auprès
des femmes. Quand l'une d'elles se venge, il a de quoi
s'inquiéter. Impossible de redevenir honnête
en quelques semaines. Un roman bien ficelé de l'inoubliable
Lebrun.
" LES CHIENS SONT LACHES " d'Adam Saint-Moore
(1980, Fleuve Noir S.P.1549). Qu'en pensent les mordus
du polar : toutous or not toutous ? Oui, des féroces
dobermans assurent la sécurité nocturne
d'un jeune héritier menacé, pendant que
le flic privé saute sa sur. Ce qui n'empêchera
pas qu'il soit enlevé, et le maître des chiens
assassiné. Au début, le discours facho du
policier déçu peut déplaire, à
juste titre. Sur la fin, il ne fait plus autant le malin.
Un roman pro, solide, bien fait.
" ATTENTION AU CHEVAL BLEU " de Ben Benson (1953,
Un Mystère 123). Un mustang du Far West, version
punk ? Non, une statuette de l'époque T'ang (influence
de Van Gulik ?) qu'un jeune brocanteur fauché propose
à un milliardaire. Quatre morts, dont un flic.
Un policier pur et dur, un brin désabusé,
mène son enquête et s'oppose à un
jeune collègue arriviste. Une intrigue de très
bonne qualité.
" CHIENS ECORCHES " de G.J.Arnaud (1974, Fleuve
Noir S.P.1143). Le meilleur ami de l'homme est-il en danger
? En effet : un voleur de chien alimente un trafic destiné
aux laboratoires. Mais son jeune associé est moins
cruel. Et un vieillard gênant va s'égarer
dans la nature. Pour le trafiquant, tout est bon pour
gagner de l'argent. Des faits divers réels servent
de base à cette excellente intrigue. Du même
auteur : " UN COUP DE CHIEN " (1963, Fleuve
Noir, S.P.336). Une enquête sur des chiens empoisonnés
dans un quartier. Un flic besogneux s'en occupe, malgré
les moqueries de ses collègues. Une affaire de
rivalité professionnelle risquant de finir par
un meurtre. Un très bon petit roman. |
" NE TUEZ PAS LES PEKINOIS " de
Roger Vilard (1983, Fleuve Noir S.P.1827). Elimine-t-on ici
des Chinois ou de gentils petits chiens ? Oui : des vilains
méchants motards paumés violent une femme, et
tuent quatre chiens. La vengeance de leur maîtresse
sera sans pitié, via un ancien flic. Que les chiens
portent les noms des quatre mousquetaires reste le principal
intérêt de ce livre même pas drôle.
" UN CHAT POUR CLIENT " d'Erle Stanley Gardner (1964,
Un Mystère 717). Un matou s'adresse-t-il à l'avocat
Perry Mason pour le défendre ? C'est à peu près
çà : les héritiers d'un riche défunt
menacent d'empoisonner le chat d'un vieil employé fidèle
qui sera d'ailleurs assassiné. Pourquoi le patron a-t-il
retiré un million de dollars de la banque avant sa
mort ? Compliqué à souhait, comme tous les Perry
Mason. Passionnant aussi. L'auteur évoqua souvent les
animaux dans ses titres : " Le canari boiteux ",
" Le perroquet faux-témoin ", " Le canard
qui se noie ", " Gare au gorille ", "
Les singes subtils ", " L'hirondelle éplorée
".
" LE CHAT, LE BOULEAU ET LE PETIT MARTIN " de Pierre-Martin
Perreaut (1980, Fleuve noir S.P.1580). Un fable avec un brave
minet ? Oui : un conflit de voisinage, le chat d'une vieille
dame est introuvable. Quand c'est le fils d'un jeune couple
qui disparaît, l'affaire devient sérieuse. Kidnapping,
fugue ou meurtre ? Un roman moyen de cet auteur parfois original
(qui avait obtenu le Prix du Quai des Orfèvres huit
ans plus tôt).
" LA BICHE " de Geneviève Manceron (1956,
Ditis-La Chouette n°36). Une bucolique histoire de cervidés
? Non : un braquage qui tourne mal près de paris, un
flic abattu à La Bourboule, un autre menant l'enquête
pour découvrir la criminelle se cachant sous le nom
de " La Biche ". Un roman sans prétention,
qui se lit pourtant avec plaisir. L'auteur utilisait des noms
d'animaux dans tous ses titres : " Les brebis tondues
(id, 134), " Anguilles sous roche " (id, 96), "
La puce à l'oreille " (id, 66), " Pauvres
petites crevettes " (id, 54). En réalité,
ce dernier titre évoque un tableau.
" LA CITE DES DOGUES " de Jean Failler (1998, Edition
du Palémon 8). Des molosses peu sympathiques ? Simple
jeu de mots ? En effet, l'aventureuse lieutenant de police
Mary Lester va bien croiser ces chiens méchants lors
d'une enquête à Saint-Malo. L'un d'eux va même
l'attaquer, mais la petite a des réflexes. (Roman adapté
pour un épisode de la série sur France 3). Une
enquête mouvementée.
" LES CAFARDS " de Brice Pelman (1971, Fleuve Noir
S.P.911). Des idées noires ou des insectes inquiétants
? Oui, la malheureuse héroïne, après bien
des avatars, sera enfermée dans une cave peuplée
de cafards. Dans ces conditions, comment ne pas sombrer dans
la folie ? Un excellent roman.
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" LE MAMMOUTH A LA PEAU
DURE " de Pierre Salva (1974, Eurédif Atmosphère
n°69). Un roman préhistorique avec des monstres
antédiluviens ? Non, le héros de cette série
de petits romans est ainsi décrit par l'auteur
: " Sous son air bovin, personne n'aurait cru qu'il
était un remarquable inspecteur d'assurances, l'un
des plus habiles de sa profession ". Un cousin du
Gorille d'Antoine Dominique ?
" LE PAVE DE L'OURS " de Roger Faller (1968,
Fleuve Noir S.P.693). Parlons-nous d'un plantigrade sévissant
dans nos contrées ? Non : c'est ici un nounours
en peluche qui est la clé du mystère dans
une affaire d'adultère et de tentative de meurtre
sur un vieux mari adorant sa jeune femme. Cet auteur inégal
nous offrit d'autres romans beaucoup plus réussis
(tel " La bonne parole " - S.P.1453 - dix ans
plus tard).
" ISABELLE ET LA BÊTE " de Dominique Arly
(1975, Fleuve Noir S.P.1199). Ce monstre existe-t-il,
est-il imaginaire ? C'est toute la question de cette intrigue.
Un simple quidam aidé d'une jeune fille sensuelle
tentent de savoir si une bête mystérieuse
rôde dans les bois de la région, et a tué
une femme. Un bon petit suspense.
" LA PUCE A L'OREILLE " de Michel Cousin (1963,
Un Mystère 676/ou 1973, Presses Pocket 1042). Le
héros se sent si bien dans cette propriété,
auprès de la femme qu'il aime. L'arrivée
de la famille et d'amis va gâcher son plaisir. Une
mort supposée accidentelle, un meurtre. Le narrateur
n'est pourtant pas un criminel. Quel rapport avec notre
sujet ? Il suffit de lire jusqu'au bout cet astucieux
roman, pas si classique. |
" MAIS
A QUI APPARTIENT VICTOR ? " de Mario Ropp (1980,
Fleuve Noir S.P. 1558). Oui, Victor est un chien, que
personne ne reconnaît. Que faisait-il en compagnie
de cette jolie jeune femme qui a noyé une voiture
avant d'être accusée du meurtre de son mari
? De retour dans son quartier, où s'est-il enfui
? Une comédie policière traitée avec
habileté. L'auteur titra souvent sur les animaux
: " La panthère et le petit chien ",
" Pourquoi voulez-vous qu'une alouette chante ? ",
" La route aux loups ", " La mort en peau
de phoques ", " Le hérisson ", "
La nuit de l'araignée ". Etait-elle membre
de la S.P.A. ?
Ce vrai-faux questionnaire aurait pu citer tant de
titres célèbres ou méconnus !
" Le chien jaune " (G.Simenon), " Le
chien des Baskerville "(Conan Doyle), " La
rançon du chien " (P.Highsmith), "
Le chien de Montargis " (Jean Amila), " L'os
et le chien " (Jean Stuart), " Les quatre
vipères " (P.Véry), " Le singe
et le tigre " (R.Van Gulik), " Le singe et
le vampire " (Rex Stout), " L'oiseau de Quesada
" (M.J.Leygnac), " Les ailes du corbeau "
(Ellis Peters), " Le tigre bleu " (Claude
Joste), " Les dents du tigre " (M.Leblanc),
" Sous l'il des vautours " (R.Vilard),
" Le voleur de poules " (J.Carter), "
Le mystère de l'éléphant "
ou " Le renard et la digitale " (Ellery Queen),
" La nuit du chat " ou " Le piège
aux serpents " (Adam Saint-Moore), " Le loup
de Matamoros " ou " Des chevaux et des femmes
" (M.G.Braun), " Les rats de Montsouris "
(Léo Malet), " Halte aux crabes " (Jean
Mazarin)
etc
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CLAUDE
LE NOCHER
article paru dans la revue 813 en 2002
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